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Lapierre Overvolt SX800 / Scott E-Genius 720
Lapierre Overvolt SX800 / Scott E-Genius 720

                       

 

           Lapierre Overvolt SX800 face au Scott E-Genius 720

 

 

Nous avons confronté deux des grosses nouveautés électrique de l'année en vélo d'enduro:Le Lapierre Overvolt SX800 face au Scott E-Genius 720. Destinés à un usage VTT "engagé", nous sommes allés mettre ces joujous dans le dur…

D’un côté des roues en 27.5, des suspensions de 170mm, un moteur Yamaha et une batterie de 400Wh de l’autre des roues en 27.5+, des suspensions en 140/130mm et un moteur Bosch CX avec une batterie de 500Wh.

 

 

Petit éclaircissement concernant la puissance, le couple et l'autonomie :

La puissance électrique de ces deux moteurs est de 250W. Lorsqu’on parle de puissance de batterie (400 ou 500 Wh) il s’agit de Watt/heure et donc puissance disponible pour une heure. Il s’agit donc de l’autonomie du vélo. Un vélo de 500Wh n’a pas plus de force qu’un vélo en 400Wh.

La force pure du moteur s’exprime en Newton/mètre (Nm), il s’agit du couple généré à la sortie du pignon.

Le nouveau moteur Bosch Performance Line CX a un couple maximale de 75 Nm. Le moteur Yamaha a un couple maximal de 70 Nm, tandis que le Bosch Performance Line 2015 arrivait jusqu’à 60Nm.

Nous allons voir qu’en réalité, tout n’est pas aussi simple et que de nombreux paramètres peuvent venir influencer tout celà.

 

 

Les montures:

Nous avons tout d’abord commencé par monter une tige de selle télescopique sur le Scott qui en est dépourvu malgré ses 4799€. Avec le système Twin-Lock destiné à bloquer les suspensions av et ar simultanément la place pour la commande de tige de selle est restreinte. Nous avons donc opté pour une commande multidirectionnelle ayant l’avantage de s’actionner dans tous les sens et dont le corps proéminent peut contribuer à protéger le comodo de sélection électrique Bosch en cas de chute.

Ensuite nous avons monté des protèges mais AVS qui en plus de protéger nos mimines ont aussi la fonction de protéger efficacement les leviers de freins en cas de chute.

Nous nous sommes d’ailleurs rendu compte que ces vélos électriques offraient une vision du ride proche de la moto avec des envies de grands espaces et d’exploration engendrant la possibilité de s’engager dans des parcours sauvages et feuillus sur des sentiers parfois peu fréquentés beaucoup plus que nous n’oserions le faire avec des vélos normaux car bien sûr, c’est plus facile de faire demi-tour avec un électrique…

Pression des pneus 1.4 bar à l’avant, 1.6 bar. Le gros ballon du 27.5+ permet de vraiment rouler en basse pression.

Sur Le Lapierre, tout est « ready to race » pour 4999€. Nous avons juste transformé les roues en tubeless pour gagner du poids. Les pneus Maxxis Hight Roller DH ne sont pas prévus pour mais ça marche quand même, il faut juste vérifier sa pression plus souvent.

 

 

Le test:

Il a consisté à voir qu’elle était la limite de ces vélos et notamment en franchissement. Nous avons donc remonté et descendu les sentiers les plus pentus comme si nous étions sur des motos d’enduro. Nous avons chacun essayer les deux vélos et échanger nos sensations et point de vue. Bien entendu, dans ces conditions seuls les modes sport et turbo pour Bosch ou standard et hight pour Yam sont utilisable. On est en mode bouffage de batterie !!

 

 

Dés le départ, le Scott fait preuve d’un rendement au pédalage assez bluffant et le moteur Bosch permet des accélérations surprenantes. Le Yamaha parait plus en dedans en délivrant une puissance plus discrète.

Dés les premières montées, on a la banane, on roule à une vitesse impossible à tenir avec nos vélos classiques. On se retrouve donc à prendre les freins dans des courbes où d’habitude on en a pas besoin. Le Scott en redemande et permet de monter un poil plus vite avec du punch. Le Lapierre parait saturer plus vite et la puissance s’arrêter plus tôt. D’ailleurs sur la route et sur le plat, la différence est flagrante, dés qu’on arrête de pédaler à vitesse égale, le Lapierre ralenti plus vite…étonnant quand on voit la taille des boudins du Scott. Peut-être est ce dû au diamètre des roues 27.5+ qui est le même que sur un 29’ ?

 

 

En attaquant de la vrai montée pentue, le bilan s’inverse, le Scott s’élance avec vivacité puis la transmission trop longue du Scott assoie le moteur jusqu’à caler et oblige à se mettre en danseuse pour essayer d’arriver au plus haut mais en vain ; Repartir dans la pente à l’arrêt c’est avéré difficile voir impossible; Après de multiples essaies, impossible de passer même en mode turbo.

Au même endroit, le Lapierre continue de tracter et monte avec douceur jusqu’en haut, même à la limite de caler, le moteur Yam reprend avec douceur et sans à-coup permettant de slalomer au ralenti entre les obstacles, de changer d’option au denier moment et de grimper des passages hyper pentus et technique.

 

 

Plusieurs paramètres expliquent cet écart de performance :

Le premier, la transmission 11/36 du Scott s’avère inadaptée à ce type de pratique. Imaginez rouler sur de tels parcours avec votre vélo en mono plateau avec un pignon de 36 derrière ; Et bien dans ces conditions, le moteur Bosch bien qu’ayant un couple supérieur au Yamaha sur le papier ne peut pas rivaliser avec le 11/42 du Yamaha.

 

 

L’autre explication peut venir de la taille des pneus en 27.5 qui identique au diamètre d’un 29’ pouces est plus gourmande en énergie dans les ascensions.

 

 

Il y a aussi la manière dont le moteur délivre sa force. En mode turbo le Bosch s’est montré tellement puissant qu’il a à plusieurs reprises fait perdre l’adhérence au pneu arrière là ou le Yam passait lentement mais sûrement. Le mode en dessous "sport" ne permettait pas de monter et arrêtait le vélo encore plus tôt. 

Si  je devais comparer avec une moto d’enduro, je dirai que le Yam est un 250 KTM EXC avec un moteur ennuyeux mais efficace qui passe la totalité de sa puissance au sol engendrant un comportement facile et  gérable. On a l’impression sur le Lapierre d’avoir de très grosse cuisses et que le capteur de couple apporte exactement la puissance correspondant à la force que le cycliste émet sur les manivelles.

Je comparerai le Bosch à un 250 YZ, puncheur à souhait mais qui vous fait partir en sucette à la moindre erreur de placement ou des que les conditions seront délicates.

 

 

Bien entendu même si  les moteurs calent et qu’on ne peu plus monter, on a quand même envie de continuer pour voir si la portion avec le rocher un peu plus haut ça passe… alors on pousse les vélos et on essaye le petit bouton magique disponible sur les deux vélos et qui est sensé aider lorsqu’on pousse en faisant tourner la roue arrière. Attention, ce bouton n’a rien de magique et peut tout juste aider pépé à monter jusqu’à son garage... Ici, ça ne sert à rien, on peut même dire que ça ne marche pas et ce sur les deux vélos. A voir si on peut le paramétrer afin qu’il est une réelle utilité.

Donc une fois arrivé à la petite marche ou passage rocheux un peu plus haut et bein on essaye de passer et puis on réessaye jusqu’ à ce que ça passe et bien souvent ça passe et ça c’est vraiment plaisant.

 

A force de faire mumuse et après avoir perdu un litre de sueur et bien on a fini par arriver en haut. Donc on a testé ces bikes en mode descente et là on peut dire qu'on a été agréablement surpris.

 

 

Sur le Scott, la position est polyvalente; On se sent bien relevé grâce aux nombreuses entretoises sous la potence compensant un cintre ultra plat. Le format de pneus en 27.5+ apporte un confort bluffant et permet de rouler comme un goret dans les cailloux, racines et autres souches. Plus besoin d’avoir 160mm de suspension. Le ballon du pneu apporte du confort en frontal mais aussi et surtout en latéral ou le travail des pneus efface les vibrations latérales.  Je pense que ça doit rendre n’importe quel vélo full carbone bien rigide aussi confortable qu’un tout suspendu cadre acier… vivement qu’on essaie le Scott Genius 710 LT+ !!

A mon avis, ce format de pneu va séduire plus d’un rider qui aime les parcours vraiment engagés… Quand le vélo par en glisse, non seulement ça veut dire que ça va très vite mais en plus cette glisse est linéaire et contrôlable. Il y a juste dans les appels de saut ou parfois ça engendre un léger mouvement selon si le pneu c’est affaissé ou pas mais rien de grave. En tout les cas nous on a trouvé ça bien fun et il ne fait aucun doute que ce format va devenir un standard en électrique et qu’on en verra aussi en enduro ou en DH. Le seul bémol est sur la conception des pneus qui mériteraient des crampons plus nombreux et plus hauts sur les côtés afin d’augmenter la traction en devers.  Ce format de pneu s’inscrit très bien dans la philosophie du moment : « On monte cool et on redescend à fond !! ». Le ballon du pneu expose aussi les flans... gare aux coupures dans les rochers.

 

 

Concernant la maniabilité, le bilan est assez positif aussi, le vélo se place super bien est joueur tout en étant super stable. Le petit supplément de poids apporte d’ailleurs beaucoup d’assurance, le vélo est posé sur le sol et les erreurs de placement sont certainement moins sanctionnées que sur un bike plus léger. Ce comportement rassurant séduira sans aucun doute le pilote débutant ou moyen. Le bémol d’or revient à la Fox 34 qui n’a aucune progressivité hydraulique et qui nécessite d’être un peu sur-gonflée si on ne veut pas quelle plonge au moindre freinage. Dans les sauts, elle a même talonné à plusieurs reprises sans pour autant se mettre à plat. C’est à se demander si les settings ont été spécifiquement adaptés pour les 23kgs d’un vélo électrique. Heureusement, même avec une fourche sur-gonflée, les pneus en 27.5+ apportent du confort sur les petits chocs et compense le manque de sensibilité dû au surplus d'air. Concernant la suspension arrière, rien à dire, ça fonctionne bien et on a même l’impression d’avoir plus que 130mm. Pour nous le Système Twin-Lock n’a rien à faire sur un vélo électrique d’enduro notamment en montée ou les suspensions jouent un rôle primordial pour garder l’adhérence. Sur le plat le vélo ne pompe pas d’un millimètre, le blocage est donc un accessoire pas indispensable.

 

 

Quand on enfourche le Lapierre, le poste de pilotage dit clairement ce pour quoi il a été conçu. Potence courte, cintre large, poste de pilotage aéré, mono plateau sram GX 11vit, Sram Guide en 200mm, Fox 36 en 170mm, pas de doute le vélo respire la connerie !! Un angle de chasse ouvert et une suspension arrière au fonctionnement vraiment smooth font de ce bike un jouet en descente. Maniable, stable, rigide, des suspensions équilibrées, ça va vite et bien pour le Lapierre en descente. La Fox 36 est rigide et est vraiment à sa place sur ce bike pour guider l’avant du vélo avec précision... Très rassurant… L’arrière surprend aussi tant il est confortable et gomme les trous et les racines à l’image d’un vélo de descente. Pas de doute sur ce point, le surpoids de ces vélos nous rappelle les sensations d’un vélo de descente, c’est smooth et rassurant  et ça ne sautille pas comme sur un vélo plus léger… Dans les sauts, l’Overvolt parait un peu plus pataud que le Scott mais reste saint et équilibré. Malgré de bonnes envolées, le vélo n’a jamais talonné et a fait preuve d’une très bonne progressivité dans les réceptions. Pas de doute, on voit que cet Overvolt a hérité des améliorations  apportées sur le système OST du Spicy. Le chef produit de chez Lapierre doit s’y connaître un petit peu quand même… il parait d’ailleurs que ça c’est un extra terrestre…

 

L’autonomie :

Le Scott avec sa batterie de 500Wh a sur le papier plus d’autonomie que le Lapierre en 400Wh. Mais ça c’était sans compter sur la démultiplication inadaptée du Scott dans ces conditions. Nous avons donc fini avec une consommation quasi égale sur les deux motorisations avec quand même un avantage de 6-7 kms pour le Scott.

Autre indicateur important : le poids du pilote : Mon fils âgé de 13 ans et pesant 45 kgs est venu avec nous sur un Overvolt FS 400 Yam 4OOWh et a consommé presque 25% de moins que nous qui pesons un bon 75kgs sacoches à l’air. De plus il m’a doublé dans une montée ou je devais pousser le Scott. Bien entendu il bénéficiait d’un double plateau à l’avant donc d’une transmission qui permettait ce genre d’ascension.  

 

 

Alors bon comment dire, dans cet utilisation porcine, quasi toujours dans les modes les plus puissants on a fait à peu prêt 20 kms en deux sorties et ont les a vidé en 3 heures. Ce qui est tout a fait correct vu qu’on est rentré vraiment bien fatigué quand même puisque cette sortie nous a permis de faire en 3 heures ce qu’on aurait fait en 4h30 avec nos vélos classiques. En plus on a piloté sur des portions ou d’habitude on ne fait que rouler et puis surtout on a eu l’impression de s’amuser autant en montée qu’en descente !! Ces nouveaux engins apportent une nouvelle pratique : Ce n’est pas du vélo, ce n’est pas de la moto mais c’est un peu des deux quand même en tout cas c’est vraiment du sport parce qu’on s’est mis dans le rouge du début à la fin. Une nouvelle pratique est née et il va falloir prévoir des itinéraires « électriques » sur les bases VTT afin que ceux qui descendent ne croisent pas un électrique qui monte car ça va encore créer un conflit d’usager !! Ca peut aussi être la solution pour les descendeurs qui remonte en camion et qui de toute façon ont un vélo qui pèse déjà 18-19 kg… alors pour 3-4 kg de plus ils pourront monter en s’amusant…

 

 

Pour conclure :

 

Ce problème de transmission nous empêche donc de pouvoir avoir un avis cohérent sur ce face à face entre le Scott et le Lapierre. On va donc voir ce qu’on peut faire pour adapter la transmission du Scott afin qu’il puisse recoller le Lapierre dans de la montée chère. Dés que c’est fait on vous dit qui est vraiment le meilleur.

 

Dans l’immédiat, pour ceux qui veulent vraiment franchir, le Lapierre s’avère aujourd’hui le meilleur choix grâce à un montage d’origine sans faille ou alors il existe chez Scott le modèle E-Génius 710 (700€ de plus) monté d’origine en Shimano 11/42 et qui devrait être plus apte à grimper du hard.

 

Espérant que ce petit résumé aura éclairé quelques pratiquants sur un usage un peu plus musclé de ces joujous, nous vous rappelons que vous pouvez essayer ces vélos-test en les réservant au magasin  afin de vous faire votre propre opinion et ce sur des parcours correspondants à votre pratique. La liste de nos vélos test est visible ici

 

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